Suite des textes des news letters pour ceux qui perdurent dans l'erreur de ne pas s'y abonner

Problème non prévu : le nombre maximum de caractères par page a été atteint (c'est fou ce que l'on peut écrire comme mots pour ne rien dire). Ceci explique cette nouvelle page. J'en profite aussi pour signaler que, en mesure de rétorsion, Overblog m'avait supprimé la 1er partie. J'ai dû tout refaire (enfin les copié-collés mais tout de même). Je n'ai pas le courage de remettre les photos. Tant pis. Fallait s'abonner 

 

 

18 mai : Igoumenitsa-Venise

 

Tout compte fait une 2CV a dû croiser le cyclope (sans lui faire trop de mal, juste lui écraser le bout du pied). Ou alors NOREV à la scoumoune avec la mer (les familles des habitués du raid préfèreront la 1er solution. On ne sait jamais,  NOREV pourrait encore prévoir, pour son prochain raid, une traversée en bateau). Je vous raconte.

Ce matin nos pauvres petits raideurs se sont levés à 5 h du matin ; le rendez-vous au port étant prévu à 6h. Après un petit déj' expédié, une toilette itou (mais bon vous l'avez compris : on reconnait un Norévien au bruit de sa voiture ou à son odeur), voici notre petit groupe grelottant sur le port guettant l'arrivée tant attendue du bateau. Ils guettent. Ils guettent. Ils guettent. Avec 1h30 de retard, le voici enfin. Il est 8h30.

Heureusement l'embarquement se fait sans problème. Tout va bien jusqu'à 16h. Enfin si on excepte la mer qui gronde (papa Poséidon ?). Et là catastrophe : un des moteurs donne des signes de faiblesse (comme l'avion présidentiel pour son premier vol avec Hollande). Le retard s'accentue. NOREV et les habitués craignent de voir se rejouer le scénario de retour de Tunisie (l'arrivée à Noyal avait été annulée pour cause de trop grand retard) ou du Maroc. Enfin, en début de soirée, les 2 moteurs tournent à nouveau. Cela en coupe le souffle au vent (une bonne nouvelle pour ceux qui n'aiment pas les vagues). La malédiction semble s'éloigner. Les esprits se détendent. Les jeux de cartes, les siestes, les verres au bar reprennent dans une atmosphère allégée. Yves et Jean-Michel, les deux médecins, profitent de la bonne humeur pour distribuer leurs factures. Sans grand espoir d'être payés autrement qu'en monnaie de singe.

Minuit. Les derniers filent au lit. Tous les raideurs sont conscients qu'il faut s'économiser. La nuit à Paray le Monial va être courte s'ils veulent tenir le pari d'être dimanche 20, à 18h, à Noyal. Ils ont raison. A l'arrivé à Venise ils auront 2h30 de retard mais ils sont tous là. Dans quelques heures, vos téléphones portables vont sonner. Nos raideurs seront revenus à la civilisation.

Voilà, après trois semaines, leur bulle va éclater. Par la même, ma mission s'achève. Je sais vous êtes tristes. Vous aviez pris l'habitude d'avoir votre petite new letter. Un peu comme votre Ouest-France. Mais j'ai une bonne nouvelle pour vous : 2 CV magazine va consacrer, dans son numéro d'août, 8 pages au raid. Et c'est moi qui l'écrit. Jean-Yves et sa bande fourniront les photos (mais si vous en avez une belle n'hésitez pas à me l'envoyer. Je suis aussi preneuse des anecdotes). N'oubliez pas de le commander d'avance.

Une dernière grande chose (oui cela a été important pour moi) : merci de votre fidélité (vous étiez 50 abonnés à la new letter et en moyenne 70 à venir chaque jour sur le site). J'ai été touchée par tous vos petis messages.

A bientôt

PS : un dernier cadeau d'Olivier. Il a trouvé les photos d'Annie et Jean-Luc sur le net. En attendant de pouvoir regarder celle de votre cher et tendre, allez faire un tour sur : www.flickr.com/photos/jlabaziou. C'est un excellent moyen de s'entraîner à pousser des cris d'admiration même devant les clichés flous. 

 

17 mai : Agios-Igoumenitsa

 

J'ai une mauvaise nouvelle : vous n'aurez plus de photo jusqu'au retour des raideurs. Jean-Yves a des soucis techniques pour les transmettre. C'est ennuyeux, je sais, mais moins grave que ce qui est arrivé hier à Joël et Dominique, l'équipage 93. Leur voiture a déclaré forfait en début de matinée. Moteur à changer. Pas de chance, le 4X4 de remorquage est lui aussi tombé en panne (la dure loi de Murphy). Résultat, les protagonistes n'ont rejoint le bivouac qu'à 22h et les mécanos ont travaillé jusqu'à 3 heures du matin pour tout remettre en état (si ça continue ils vont aussi tomber en panne). Leur nuit a été très courte ; ce matin le lever est programmé à 6h45. Les Noréviens ont 355 km à parcourir pour finir la traversée de la Grèce du Nord. 

Depuis "Bienvenue chez les ch'tis", tout le monde sait ce qu'est le Nord de la France. Hé bien c'est une broutille par rapport au Nord de la Grèce. Au début les raideurs ne se sont pas méfiés. Certes au lever, le ciel est gris (mais bon ils commencent à avoir l'habitude. Hier il a plu toute la journée). Quelques minutes après, au petit déj, la pluie arrive (pas simple pour Rémi et Philippe qui doivent manoeuvrer pour éviter que tout soit trempé). Mais le Nord, le vrai, ils vont le connaître durant les 300 km longeant la frontière albanaise. Pour des raisons inconnues (en tout cas pas le réchauffement climatique), les éléments vont se déchainer. Pour continuer à avancer, les équipages vont devoir lutter contre la pluie, la grêle et la neige (oui oui la neige, un 17 mai ! Je ne me suis pas laissée emportée par mon lyrisme). Une vraie bataille, que dis-je une épopée. Plus haletante, plus héroïque que celle d'Ulysse (non je ne fais pas une fixette sur Ulysse mais bon on est en Grèce Et du Bellay a écrit "heureux qui comme Ulysse a fait un long voyage". Ce n'est pas de ma faute s'il n'a pas choisi Ajax (le héros pas le truc pour les WC), Etéocle ou Lyncée). Alors bien sûr les superbes paysages signalé dans le road book, resteront superbes uniquement dans le road book. Occupé à fixer la route, personne ne les a vus (ils n'ont pas vu, non plus, les ours blancs et les pingouins. Mais ce n'est pas une preuve qu'ils n'y en avaient pas. Juste qu'il n'y avait pas sur la route). Plusieurs en profitent, les canailloux, pour tirer un petit avantage de la situation et s'offrir un resto plutôt que de manger les super bonnes rations fournies par NOREV assis dans la boue et la neige (là j'avoue ne pas comprendre, un jour ils veulent de la boue, le lendemain non. Comment voulez vous leur faire plaisir s'ils changent toujours d'avis).

Quoiqu'il en soit, à 18h tout le monde arrive sain, sauf et frigorifié au camping Nautilus (1) se trouvant à 12 km du port (une bonne nouvelle car l'embarquement est prévu à 6h15 ). Ce soir un debreifing est prévu à l'apéro. Une manière de dire "au revoir " à ceux qui ne remontent pas jusqu'à Noyal comme les Niçois de la voiture 92.

Quant à moi je vous retrouve demain. Cela devrait être calme. A priori aucun Norévien n'a vu de cyclope (il était peut-être avec les pingouins) et, donc personne n'a été amené à lui crever les yeux. Tant mieux car la dernière fois que quelqu'un a fait ça (je ne vous dis pas qui car vous allez dire que je fais une fixette), il lui a fallu 10 ans pour se dépêtrer des magiciennes, des sirènes et autres géants (2). 

 

(1) Je ne veux pas critiquer mais Ulysse aurait été plus adéquat pour un camping en Grèce. Ou Ajax ou Etéocle ou Lyncée. Car, bon le Nautilus c'est tout de même Jules Verne qui l'a inventé. A moins que ce ne soit en référence au fait qu'il ait disparu en Norvège (le Nautilus, pas Jules Verne, ce dernier est enterré à Nantes). Une hommage à la température en quelque sorte.

(2) Je rappelle à ceux qui ont la mémoire courte que le cyclope en question était le fils de Poseidon, le roi des mers. Pour se venger d'Ulysse qui avait fait bobo à son fils, papounet a inventé un tas de trucs pour l'empêcher de rentrer chez lui.

(3) Pour ceux en manque de 2CV, je rappelle que la 19ème Rencontre Nationale des 2CV Clubs de France a débuté aujourd'hui à Châteaubriant (Loire Atlantique). Clôture le 20 mai juste à temps pour le retour de NOREV.  

 

16 mais : Largos-Agios

 

On se demandait hier si un arc-en-ciel apportait le beau temps. Je n'ai pas la réponse. Par contre, j'ai un scoop pour tous ceux qui se demandent ce que font les NOREVIENS, le soir, sous la pluie, au creux des tentes : ils boivent et ils chantent (il parait que c'est souvent lié).

Hier, pendant que l'orage grondait, que la pluie tombait, les NOREVIENS festoyaient, un peu comme dans Astérix, autour d'un dîner grec (je rappelle pour ceux qui n'ont pas suivi qu'ils sont en Grèce) : porc, pommes de terre (je sais le porc patate ce n'est pas spécialement grec mais attendez la suite. Vous êtes impatients ! ), salade GRECQUE (là vous êtes content. D'accord on fait la même en France mais celle-là, elle a été faite par des petites mimines grecques. C'est la différence. Et non il n'y avait pas des mimines françaises. Les raideurs se contentent de manger. Ils ne font rien. Rien de rien. Comme à la maison (oups). Jean-Yves vous l'a dit hier : la bulle !), satsiki et retsina (en VF : résiné). Bernard Thorigné, un des mécanos, y est même allé d'un numéro spécial pour ravir la vedette aux conteurs et autres musiciens. Vous comprenez, maintenant, pourquoi, certains, l'après-midi, avaient fait la sieste.

Quoiqu'ils en soient, à minuit, tout le monde au lit (personne n'a été accroché à un arbre. L'aparté sur Astérix c'était une image. Un truc pour les Bretons). Enfin au duvet et au matelas. Sauf Jean-Yves. Le sien, de matelas (tout neuf, acheté, une fortune -depuis je n'ai que les noyaux d'olives dans ma salade grecque faite par mes mimines françaises-, chez Décathlon une semaine avant le raid), est crevé. Les copains, les vrais, savent être là dans les coups durs. Ils ne le laissent pas tomber. Eric et Michel y vont de leurs rustines (je me demande pourquoi c'est pas Jean-Yves qui s'occupe des rustines. Trop de résiné ? N'arrive pas à trouver la colle ?). Rien n'y fait. Le matelas reste crevé. Et Jean-Yves passe sa nuit sur le sol avec juste son petit duvet. A 5? ans (le 2ème chiffe est interdit. Déjà que je vais entendre parler de pleins de trucs à son retour, faut pas que j'en ajoute). Si c'est pas dur ça !  J'imagine que Norev a prévu des médailles pour les victimes du raid. Il devrait au moins en avoir une en bronze (l'argent c'est pour ceux qui se blessent en ouvrant les bouteilles).

Quoiqu'il en soit, malgré le résiné, la salade GRECQUE et le matelat crevé,  aujourd'hui, lever à 6h30 pour 412 km dont 30 de pistes. Les raideurs ont l'intention d'en profiter : ce sont leurs dernières pistes. Imaginez la tête de ceux qui, pour cause de fatigue de la mécanique, sont interdits d'aller jouer dans les trous, les bosses et la boue (non ils n'auront pas de médaille pour les consoler. C'est uniquement pour les cas graves. Et Jean-Yves ne veut pas rendre la sienne). Ils sont tout tristes. Certains pensent même à brader leur 2CV (va y avoir des affaires à faire au retour. Préparez les carnets de chèques). Les voici contraints de suivre les camions (c'est sûr c'est franchement dur. Presque la honte !). Insensibles à leur désespoir, leurs potes les laissent tomber comme des vieilles chaussettes pour aller jouer sur leurs pistes prévues en début de parcours. Et figurez vous qu'elles étaient vraiment comme décrite : cailloux, bosses, boue. Parfaites.

Après bien sûr c'est moins drôle. De la vraie route jusqu'à la frontière macédonienne. Le fait de longer la Méditerrannée au niveau de Thessalonique ne les amuse même pas. Jean-Yves ne donne aucun détail. Il se contente juste de dire que le bivouac, ce soir, est au bord du lac Mavrosko. Il doit être fatigué. Un matelas vous manque et tout le raid est sans intérêt. Vous n'en saurez donc pas plus. Tout ça à cause de Décathlon. Je me demande si je ne vais pas lancer un mouvement de boycott. Ils l'auront bien cherché !

 

15 mai : Canakkale-Largos 

 

Vous êtes vraiment trop mignons. Je pars trois jours et vous voilà inquiets, m'envoyant des mails pour savoir si je vais bien. Ca fait plaisir de savoir que je vous ai manqués. Je me voyais en Pénélope filant le fil des aventures des Noréviens. Il s'avère que je suis plutôt Shéhérazade racontant des histoires de grands se comportant comme des gamins à d'autres grands qui aimeraient bien faire comme ceux se comportant comme des gamins (c'est pas beau la jalousie). Je vous rassure tout va bien. J'ai fais 350 km en moins de 4 heures (pareil au retour. Et personne n'était là pour applaudir l'exploit). J'ai eu du soleil (tout le temps. J'étais en Normandie). Et c'était très très très DOUX. Les gens heureux n'ont pas d'histoires. Je n'ai donc rien à raconter. Mais j'ai un truc à suggérer (voir le (1) en fin de page).

Maintenant que vous voilà rassurés revenons à nos moutons, enfin à nos 2 CV. Aujourd'hui est un grand jour. Le raid quitte la Turquie. Les équipages ont 295 km pour retourner en Grèce et pas la moindre petite piste à faire.

Malgré tout le lever est à 6h30 (NOREV sait qu'ils leur faut toujours un temps infini pour faire leurs kilomètres). Le vent s'invite pour aider à plier les tentes (pas sûr que ce soit efficace). La toilette est minimale.  Le petit-déj, comme d'hab au cul du camion logistique, est perturbé par la pluie. Avec une telle météo tout le monde est content de démarrer à 8h pour filer prendre le bac afin de traverser le détroit des Dardanelles (2).

30 mn de route dans Canakalle et l'embarquement est immédiat. 3 bacs ont été réquisitionnés pour faire passer toute la caravane Norev.  "Canakalle web TV" est là pour filmer l'évènement (3). Plusieurs raideurs, dont Jean-Luc, Anne-Marie et Pascale, sont interwievés. Pas Jean-Yves. Dommage. Cela lui aurait permis d'éviter une boulette, presque une crise diplomatique. Peut-être parce qu'il n'avait rien d'autres à faire, il profite de cette allusion aux médias pour ajouter, je cite, "A priori le raid a fait l'objet de communication dans les journaux ou les télés des villes traversées. Vous en avez peut-être vu plus que nous. Nous sommes dans notre bulle. Nous savons tout de même que nous avons changé de Président de la République. En général, les Turcs en sont ravis. Sur le raid, c'est moins évident !". Je confirme deux choses : nous avons changé de Président et oui il est dans sa bulle. Depuis plusieurs jours Olivier remonte les articles sur "son" blog et il n'a rien vu. On se demande pourquoi on se décarcasse ! (non ne fais pas grève Olivier, tu es bénévole, même si je t'augmente de 30% (tu n'es pas ministre !), cela ne te donnera rien de plus. Et je te rappelle que Jean-Yves est ton oncle. On ne refait pas sa famille !)
Heureusement, 20 minutes après le 1er groupe débarque dans la partie européenne de la  Turquie (je dis heureusement parce que pendant qu'il conduit Jean-Yves n'écrit pas n'importe quoi). Après 80 kms, les voici à la frontière Turquo-grecque. Comme à l'aller pas de difficultés pour les 2CV. Par contre les camions sont passés au scanner. Les autorités recherchent des clandestins. Il leur faudra une heure pour les trois.

Encore 100 km et les voici à Porto Lagos. Il est 16h. Certains vont se balader. D'autres dormir. D'autres encore attendent avec impatience l'heure de l'apéro. Pas de chance, à 19 h, ponctuel, l'orage gronde. Des masses d'eau s'abattent sur les tentes. Pratique pour mouiller l'ouzo. Moins pour le boire à l'extérieur. Mais comme dit le proverbe : après la pluie, l'arc en ciel. Et il parait qu'il était beau. Mais est-ce que, comme les hirondelles, il apporte le beau temps ? Vous le serez en lisant les prochaines aventures.

 

(1) Message à l'attention d'Elodie, l'épouse d'Olivier, une Normande (son seul défaut. Je rigole. Enfin.. Si si je rigole) et de tous ceux ayant l'intention d'aller en Normandie prochainement : je vous conseille de prendre une nuit dans la chambre d'hôte de la Hérissonnière (à Saint-Aubin de Bonneval) et de tester leur SPA Spom (voir sur internet). Et si vous êtes fan de massage ne manquez pas non plus près de Fécamp, le centre TAPOVAN, une école d'ayurveda

(2) Pour ceux qui ronflaient durant leur cours de géo, je rappelle que le détroit des Dardanelles est un passage maritime reliant la mer Égée à la mer de Marmara ce qui, en d’autres termes, signifie qu’il est la frontière entre l’Europe et l’Asie. Il est long de 61 km, mais large de seulement 1,2 à 6 km, avec une profondeur maximale de 82 m pour une moyenne de 55 m. La possession de ce détroit, comme de celui du Bosphore, permet le contrôle des liaisons maritimes entre la mer Méditerranée et la mer Noire. Et pour ceux qui n’ont rien retenu de la mythologie je souligne que Les anciens Grecs désignaient le détroit sous le nom de la mer d'Hellé. Ce nom est lié à la légende de Phrixos et Hellé. Leur père, Athamas, était sur le point de sacrifier Phrixos sur le mont Laphystion, quand il en fut empêché par Hermès, répondant aux prières de Néphélé, leur mère. Hermès envoya le grand bélier à la Toison d'or. Phrixos grimpa sur son dos et sa sœur, qui craignait d'être la prochaine victime désignée, prit place derrière lui. Le bélier s'éleva dans les airs et se dirigea vers la Colchide à l'est. Mais Hellé fut atteinte de vertige, finit par lâcher prise et tomba dans le détroit qui fut nommé en son honneur. Phrixos atteignit la Colchide et sacrifia le bélier à Zeus. La toison d'or du bélier devint célèbre, et sa recherche fit l'objet, une génération plus tard, de l'expédition de Jason, le cousin d’Ulysse lui-même mari de Pénélope (vous suivez ?)

(3) Olivier, que je viens de nommer responsable et unique bénévole du service documentation du blog, vous a trouvé l'article et surtout les photos de l'article (tout le monde ne parle pas truc). Allez voir dans l'onglet média. 

 

 

14 mai : Bergame-Canakkale

 

Dernière journée en Turquie. Tout commence comme une journée idéale de raid. Lever 6h45. Vraie douche (nos raideurs sont installés dans un très bel hôtel sous les pins : le Ayvalik). Vrai petit déjeuner. Un super soleil (il fait 25 à 30 degrés). Une journée LONGUE (cela change de DURE !) de 332 km dont 50 de pistes. Et, selon le road book, des paysages particuliers où je cite "On rencontre des charbonniers, des bûcherons, c'est très animé. Toujours ces petits villages d'un autre temps aux rares habitations".  

Pour débuter les festivités : des pistes en forêt de pins dans les fameux villages reculés. Lors des quelques arrêts, les raideurs jouent les Pères Noël en donnant des petits jouets aux enfants. Certains se posent des questions déontologiques sur le Bien, le Mal de telles attitudes. Les gamins s'en moquent, ils adorent. Ils ont raison : autant profiter des bonnes choses de la vie. Après tout la caravane des raideurs c'est un peu comme celle du tour de France. En presque aussi bruyant !

Après 30 km de piste, premier incident. Au lieu d'indiquer d'aller tout droit, le road book fait tourner à droite. Voici nos NOREVIENS perdus. Demi-tour obligatoire pour 30 des deuches. Certains sourient en pensant que c'est une péripétie du raid. D'autres grognent un peu (il faut dire que la fatigue se fait sentir. Quelqu'uns commencent à trouver le raid long). Ils finissent par retrouver les autres. L'équipée sauvage reprend son rythme, atteint les moyennes montagnes couvertes de plantations d'oliviers. Cela change des orangers sur la côte, les pommiers d'Anatolie et des fraises au bord de route. Certains, moins romantiques, ont surtout l'estomac inspiré. Enfin l'heure de déjeuner. Pour beaucoup au bord d'une petite rivière.

L'après-midi certains zappent les pistes (c'est quoi cette mutinerie ?).  Pas notre groupe préféré. Pour une fois qu'ils jouent les bons élèves (je ne veux pas cafter mais par deux fois ils n'ont pas fait ce qui était prévu). Ils continuent sur des chemins forestiers, les uns derrière les autres, comme un troupeau de moutons. Avec juste la sensation d'être libres, de pouvoir faire ce qu'ils veulent... Dans la limite où s'ils s'éloignent trop des chemins prévus, et qu'ils tombent en panne, ils ne seront pas dépannés par NOREV (petits joueurs).

Durant les arrêts, les raideurs s'égaient à travers les bois pour ramasser du bois et en faire des fagots. Ce n'est pas un nouveau rite, juste une obéissance stricte aux consignes du road book.  Jean-Yves Riault les accrochent  sur la plate forme arrière de son acadiane. Jean-Yves et Michel choississent d'accrocher le leur avec le câble de  remorquage sur le support du coffre arrière. J'imagine que certains se posent des questions. Les plus futés ont déjà regardé les photos et savent pourquoi les raideurs se font porteurs de bois. Vous allez comprendre. C'est un truc de jeunes (je vous rappelle que le plus jeune des raideurs à 48 ans).

Retour dans le passé (cela va prendre plus ou moins de temps pour certains). Vous avez les cheveux longs et les idées courtes (enfin c'est Johnny Halliday qui le chante), vous ne pensez pas à votre banquier, votre belle-mère ou à être président en vous lavant les dents (chacun son truc) et vous êtes en vacances avec une bande de copains, en été, dans un lieu paradiasiaque (à un certain âge tous les lieux sans les parents sont paradisiaque). Dans deux jours c'est fini. Alors un petit malin propose un truc géant : faire un super méga feu de camp. J'en vois à qui cela rappelle des trucs.

Et bien le bois des raideurs c'est pour ça : faire un feu de camp à leur arrivée (à 19h pour ceux qui veulent plein de détails) au Sun-san camping. Histoire de marquer l'adieu à la Turquie, de se réchauffer encore un peu, tous ensemble, avant la fin, le retour à la vraie vie. Une sorte de métaphore de la vie, de la chaleur humaine, un truc enfoui dans l'insconscient collectif, presque un machin philosophique (je vous rappelle que certains vont bosser sur ce sujet demain). Et c'est tellement vrai que tout y est comme quand ils étaient jeunes : un Fougerais joue des airs de cornemuse (d'habitude c'est la guitare mais bon ce sont des Bretons) accompagnés par les meilleurs chanteurs de la troupe (on s'étonne après de la pluie), l'alcool circule (un truc grec, un Metaxa de 20 ans d'âge offert par le camping des Météores à Norev pour son passage), les appareils photos font comme le feu : ils crépitent. La seule différence : à minuit tout le monde dort (on a beau vouloir faire jeune, on n'a plus évidemment la santé)

Demain direction le détroit des Dardanelles pour rejoindre la Grèce. Fini les Turcs et leur hospitalité. Et fini aussi les hôtels. Le prochain est programmé vendredi (les jeunes étant allergiques à la douche, ce ne devrait pas être grave)

 

13 mai : Ozdere-Bergame 

 

 Le dimanche, allez savoir pourquoi, a toujours une atmosphère particulière faite de flânerie, de discussions autour d'un verre, de temps retrouvé à savourer. Même en raid. La preuve. Lever à 7h45 pour tout le monde (une grasse mat sur un raid). Il fait SOLEIL (donc les voyagistes n'ont pas menti : le soleil existe en Turquie. Je finissais par penser que c'était une légende). Le programme est allégé grâce aux orages de la veille (on oublie cette précision. On retient juste le SOLEIL). Les 50 km de pistes sont annulés. Les raideurs n'ont que 368 km à faire.

A 11h les voici à Ephèse, célèbre site de l'antiquité, l'une des plus anciennes et plus importantes cités grecques d'Asie Mineure, pour jouer aux touristes au milieu des 50 000 personnes (j'ai bien mis le bon nombre de "0" sans exagérer) visitant le lieu chaque jour. Les petites 2 CV doivent trouver leur place au milieu des 500 cars qui vont y passer. C'est pour tout le monde une vraie plongée dans l'histoire... de la Chine moderne. A croire que China Town a déménagé en Turquie.  Sûrement pris dans l'ambiance, les raideurs font comme tout le monde : ils survolent le lieu. Un bonjour rapide au temple d'Artémis et les voici partis pour Izmir. Enfin plutôt vers Izmir. Par prudence, vu les 3 millions d habitants,  ils contournent les lieux. Juste le temps d'admirer les belles architectures des nouveaux bâtiments très intégrés au paysage (des exemples pour certaines villes françaises d'après Jean-Yves).
Bon tout ça ne fait pas oublier un moment phare de la journée : le déjeuner. Les voici recherchant un lieu sympa au bord de mer pour s'installer avec Marie et William, le duo préféré des raideurs. Pas de chance toute la zone autour de Sasalili est militaire. La crainte historique de la Grèce perdure sur la cote ouest. Repli stratégique sur une zone de pique-nique organisée pour les familles  turques. Et l'occasion de rencontrer des habitants qui, bien sûr, viennent prendre les 2Cv en photos (cela va être dur au retour de voir que personne ne les prend plus en photo. Il va falloir trouver quelque chose pour que leur égo reste au beau fixe). L'après-midi, arrêt au petit port de pêche de Foca. Un lieu très animé rappellant les îles grecques. La vie est dure (regardez la photo) !

Juste un petit incident pour rappeler que ce n'est pas les vacances : crevaison pour la voiture 13. Rien par rapport aux mécanos. Ils auront une dizaine de pannes mineures le soir.  

Demain retour aux réalités : dernière étape de pistes en Turquie. Le boulot comme pour tout le monde.

PS : Jean-Yves promet la traduction de la phrase mystère d'hier pour demain (il a dû oublier ce que cela voulait dire). Comme je sais que vous êtes hyper impatient, je vous la donne "Franca dane gueliyoroum, arabaila turkiyenim tourounou yapiyorouz" (vous ne trouvez pas que ceal fait formule magique. On s'attendrait presque à ce que les 2CV se transforme en Ferrari) veut dire : "nous venons de France, nous faisons le tour de Turquie en voiture" (là évidemment cela perd de son charme). Pour tout dire c'est Laurence, expatriée à Izmir depuis 8 mois, qui l'a traduite (voir les photos qu'elle a prises sur le blog et son message dans les "commentaires"). Je n'ai pas triché. Il n'était pas précisé que l'on ne pouvait pas se faire aider.

PPS : Olivier, le neveu de Jean-Yves, sorte de Géo Trouvetout du net (et de pleins d'autres choses), a dégoté un tas d'articles dans les journaux turcs parlant du raid. Les liens sont sous l'onglet "media" du blog. Bien sûr ils sont en turc (il y a aussi des articles en français). Mais je suis sure que Jean-Yves, après avoir prouvé sa grande connaissance de la langue, sera ravi de vous les traduire. Bien sûr l'aide de Patrick et d'Eric est autorisée (Martine et Christine, compagnes respectives de Patrick et Eric, impatientes de montrer combien leur homme est super fort en turc, voulaient le résultat pour demain. Je les ai convaincues de leur laisser jusqu'à la fin du raid. Ils ont tellement à faire avec la pluie, la boue, les moutons, j'en passe...). J'en connais qui s'en réjouissent d'avance. C'est bon la vengeance non ?! 

 

12 mai : Pamukkale-Ozdere 

 

Le samedi est jour de grasse mat. Sauf en raid. Le programme prévoyant 380 km, dont 64 de pistes, le lever est à 6h45. Départ 8h après distribution du road Book pour des pistes, très montagneuses, caillouteuses et boueuses (évidemment il y a eu des orages durant la nuit. Avouez que vous ne pensiez pas qu'il y avait autant !) et des traversées de villages. La routine quoi ! Enfin pas tout à fait. Dans l'un d'entre eux, l'équipée sauvage croise un mariage.  Ils en profitent pour voler aux mariés l'attention des curieux. Jean-Yves note que "Les anciens assis sur le côté de la route ont les mains ouvertes en train de prier". Pas d'explication. Vous en déduirez ce que vous voudrez. Peut-être qu'ils ont eu pitié de tous ces pauvres gens qui fuient on ne sait où dans des voitures aussi vieilles et bruyantes. Allez savoir.Après, comme d'hab,  sonne l'heure de la pause déjeuner/rations quelque part en montagne (mais un "quelque part" somptueux parait-il).

Et là, allez savoir pourquoi, notre petit groupe de raideurs, décident, et c'est la 2ème fois, de n'en faire qu'à sa tête, de jeter le road book que Norev a mis tant d'amour à préparer par dessus les moutons (il semblerait qu'il y en ait beaucoup, voir photo) pour prendre la grande route et rejoindre Ephese (Efes en turc) au plus vite. Bravant les orages et le vent très fort (d'après Jean-Yves. Ils longent pourtant la Méditerranée par la côte Ouest de la Turquie), les 2 CV arrivent à Ephese à 18h30. Le site ferme à 18h30. Perdu. Etape trop chargée pour les visites. De toute façon, il pleut des cordes. Et ça va durer toute la soirée.

Ca jette un froid n'est-ce pas ? Et vous voilà vous inquiétant pour la petite santé de ceux que vous aimez, en train de comptabiliser dans votre tête le nombre de pulls pris, les chaussettes. Vous regrettez de ne pas avoir insisté pour qu'il glisse une bouillotte dans sa valise (enfin sa malle).  Inutile de prendre un RDV chez le médecin pour le retour. Le fait que la 2 CV 46 (celle de Bernard et Robert) a fait aujourd'hui sa 3ème crevaison, n'augure rien de la santé des Noréviens. Dans l'ensemble ils sont gonflés à bloc.Les doyens du groupe, Denise, 73 ans, et Roger, 82 ans, sont en pleine forme. Tous les jours sourires pour les uns, petits mots gentils pour les autres ! Et d'après  les médecins Yves et Jean-Michel rien de grave à déplorer :  des grippes intestinales (Patrick, 2CV 13, peut raconter), des rhumes  (la clim de la 2CV. Je rigole ), de légères tourista (expression de médecin pour expliquer les malaises de ceux ayant pris les piments pour des poivrons).  

C'est bon vous êtes détendu ? Tant mieux. Jean-Yves veut vous transmettre ses grandes connaissances en turc. Ce n'est pas difficile. Et ça va être rapide :

 

Bonjour  : merhaba
Merci beaucoup : Techekur ederim (prononcez Ederrrrrim!)
STOP : DUR ( voir la photo du jour).

 

Ben oui, c'est tout ! Je vous avez dit que cela serait rapide. Pour tout dire il se doutait que vous alliez être frustré. Alors il vous propose de traduire une phrase. Il parait que cela vous expliquera ce qu'ils font là-bas. Je vous la soumet : Franca dane gueliyoroum, arabaila turkiyenim tourounou yapiyorouz. 

Si vous trouvez la réponse, je veux bien que vous me l'envoyez en commentaire. Google répond n'importe quoi (on va dire que c'est Google)

On se demandait hier si un arc-en-ciel apportait le beau temps. Je n'ai pas la réponse. Par contre, j'ai un scoop pour tous ceux qui se demandent ce que font les NOREVIENS, le soir, sous la pluie, au creux des tentes : ils boivent et ils chantent (il parait que c'est souvent lié).

Hier, pendant que l'orage grondait, que la pluie tombait, les NOREVIENS festoyaient, un peu comme dans Astérix, autour d'un dîner grec (je rappelle pour ceux qui n'ont pas suivi qu'ils sont en Grèce) : porc, pommes de terre (je sais le porc patate ce n'est pas spécialement grec mais attendez la suite. Vous êtes impatients ! ), salade GRECQUE (là vous êtes content. D'accord on fait la même en France mais celle-là, elle a été faite par des petites mimines grecques. C'est la différence. Et non il n'y avait pas des mimines françaises. Les raideurs se contentent de manger. Ils ne font rien. Rien de rien. Comme à la maison (oups). Jean-Yves vous l'a dit hier : la bulle !), satsiki et retsina (en VF : résiné). Bernard Thorigné, un des mécanos, y est même allé d'un numéro spécial pour ravir la vedette aux conteurs et autres musiciens. Vous comprenez, maintenant, pourquoi, certains, l'après-midi, avaient fait la sieste.

Quoiqu'ils en soient, à minuit, tout le monde au lit (personne n'a été accroché à un arbre. L'aparté sur Astérix c'était une image. Un truc pour les Bretons). Enfin au duvet et au matelas. Sauf Jean-Yves. Le sien, de matelas (tout neuf, acheté, une fortune -depuis je n'ai que les noyaux d'olives dans ma salade grecque faite par mes mimines françaises-, chez Décathlon une semaine avant le raid), est crevé. Les copains, les vrais, savent être là dans les coups durs. Ils ne le laissent pas tomber. Eric et Michel y vont de leurs rustines (je me demande pourquoi c'est pas Jean-Yves qui s'occupe des rustines. Trop de résiné ? N'arrive pas à trouver la colle ?). Rien n'y fait. Le matelas reste crevé. Et Jean-Yves passe sa nuit sur le sol avec juste son petit duvet. A 5? ans (le 2ème chiffe est interdit. Déjà que je vais entendre parler de pleins de trucs à son retour, faut pas que j'en ajoute). Si c'est pas dur ça !  J'imagine que Norev a prévu des médailles pour les victimes du raid. Il devrait au moins en avoir une en bronze (l'argent c'est pour ceux qui se blessent en ouvrant les bouteilles).


Quoiqu'il en soit, malgré le résiné, la salade GRECQUE et le matelat crevé,  aujourd'hui, lever à 6h30 pour 412 km dont 30 de pistes. Les raideurs ont l'intention d'en profiter : ce sont leurs dernières pistes. Imaginez la tête de ceux qui, pour cause de fatigue de la mécanique, sont interdits d'aller jouer dans les trous, les bosses et la boue (non ils n'auront pas de médaille pour les consoler. C'est uniquement pour les cas graves. Et Jean-Yves ne veut pas rendre la sienne). Ils sont tout tristes. Certains pensent même à brader leur 2CV (va y avoir des affaires à faire au retour. Préparez les carnets de chèques). Les voici contraints de suivre les camions (c'est sûr c'est franchement dur. Presque la honte !). Insensibles à leur désespoir, leurs potes les laissent tomber comme des vieilles chaussettes pour aller jouer sur leurs pistes prévues en début de parcours. Et figurez vous qu'elles étaient vraiment comme décrite : cailloux, bosses, boue. Parfaites.

Après bien sûr c'est moins drôle. De la vraie route jusqu'à la frontière macédonienne. Le fait de longer la Méditerrannée au niveau de Thessalonique ne les amuse même pas. Jean-Yves ne donne aucun détail. Il se contente juste de dire que le bivouac, ce soir, est au bord du lac Mavrosko. Il doit être fatigué. Un matelas vous manque et tout le raid est sans intérêt. Vous n'en saurez donc pas plus. Tout ça à cause de Décathlon. Je me demande si je ne vais pas lancer un mouvement de boycott. Ils l'auront bien cherché !



Depuis "Bienvenue chez les ch'tis", tout le monde sait ce qu'est le Nord de la France. Hé bien c'est une broutille par rapport au Nord de la Grèce. Au début les raideurs ne se sont pas méfiés. Certes au lever, le ciel est gris (mais bon ils commencent à avoir l'habitude. Hier il a plu toute la journée). Quelques minutes après, au petit déj, la pluie arrive (pas simple pour Rémi et Philippe qui doivent manoeuvrer pour éviter que tout soit trempé). Mais le Nord, le vrai, ils vont le connaître durant les 300 km longeant la frontière albanaise. Pour des raisons inconnues (en tout cas pas le réchauffement climatique), les éléments vont se déchainer. Pour continuer à avancer, les équipages vont devoir lutter contre la pluie, la grêle et la neige (oui oui la neige, un 17 mai ! Je ne me suis pas laissée emportée par mon lyrisme). Une vraie bataille, que dis-je une épopée. Plus haletante, plus héroïque que celle d'Ulysse (non je ne fais pas une fixette sur Ulysse mais bon on est en Grèce Et du Bellay a écrit "heureux qui comme Ulysse a fait un long voyage". Ce n'est pas de ma faute s'il n'a pas choisi Ajax (le héros pas le truc pour les WC), Etéocle ou Lyncée). Alors bien sûr les superbes paysages signalé dans le road book, resteront superbes uniquement dans le road book. Occupé à fixer la route, personne ne les a vus (ils n'ont pas vu, non plus, les ours blancs et les pingouins. Mais ce n'est pas une preuve qu'ils n'y en avaient pas. Juste qu'il n'y avait pas sur la route). Plusieurs en profitent, les canailloux, pour tirer un petit avantage de la situation et s'offrir un resto plutôt que de manger les super bonnes rations fournies par NOREV assis dans la boue et la neige (là j'avoue ne pas comprendre, un jour ils veulent de la boue, le lendemain non. Comment voulez vous leur faire plaisir s'ils changent toujours d'avis).

Quoiqu'il en soit, à 18h tout le monde arrive sain, sauf et frigorifié au camping Nautilus (1) se trouvant à 12 km du port (une bonne nouvelle car l'embarquement est prévu à 6h15 ). Ce soir un debreifing est prévu à l'apéro. Une manière de dire "au revoir " à ceux qui ne remontent pas jusqu'à Noyal comme les Niçois de la voiture 92.

Quant à moi je vous retrouve demain. Cela devrait être calme. A priori aucun Norévien n'a vu de cyclope (il était peut-être avec les pingouins) et, donc personne n'a été amené à lui crever les yeux. Tant mieux car la dernière fois que quelqu'un a fait ça (je ne vous dis pas qui car vous allez dire que je fais une fixette), il lui a fallu 10 ans pour se dépêtrer des magiciennes, des sirènes et autres géants (2). 

 

(1) Je ne veux pas critiquer mais Ulysse aurait été plus adéquat pour un camping en Grèce. Ou Ajax ou Etéocle ou Lyncée. Car, bon le Nautilus c'est tout de même Jules Verne qui l'a inventé. A moins que ce ne soit en référence au fait qu'il ait disparu en Norvège (le Nautilus, pas Jules Verne, ce dernier est enterré à Nantes). Une hommage à la température en quelque sorte.

(2) Je rappelle à ceux qui ont la mémoire courte que le cyclope en question était le fils de Poseidon, le roi des mers. Pour se venger d'Ulysse qui avait fait bobo à son fils, papounet a inventé un tas de trucs pour l'empêcher de rentrer chez lui.

(3) Pour ceux en manque de 2CV, je rappelle que la 19ème Rencontre Nationale des 2CV Clubs de France a débuté aujourd'hui à Châteaubriant (Loire Atlantique). Clôture le 20 mai juste à temps pour le retour de NOREV. 





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